Intro

Présentations...

making music

Vous pouvez toujours essayer, mais vous aurez du mal à coller une étiquette sur la musique de Vincent Knobil.

Est-ce de la pop ou du punk ? Du folk ? Du rock ou du rockabilly ? De la parodie ? De la variété ou du cabaret ? La majorité de ses paroles sont en anglais, mais il a également écrit de nombreuses chansons françaises*.

Faut-il le prendre au premier ou au second degré ? La réponse est oui.

Il y a ceux qui considèrent que Vincent est un brillant mélodiste et parolier. D’autres, ne parvenant pas à cataloguer sa musique, la trouve déconcertante. Mais ça ne le dérange pas le moins du monde :

« Il existe en gros deux sortes d'auditeurs : ceux qui aiment être surpris, et ceux qui n'aiment pas ça, et les seconds sont infiniment plus nombreux que les premiers. J'appartiens au premier groupe. Je ne parviens pas à écouter, ou à écrire, de la musique qui ne me surprenne pas… »

Et vous, vous aimez les surprises ?

* En français dans le texte.

Quelques dieux

J.S. Bach, The Beatles, Carla Bley, Serge Gainsbourg, Nino Rota, Erik Satie, Franz Schubert, Kurt Weill, Frank Zappa

Quelques héros

Aksak Maboul, The B-52's, Boris Vian, Etienne Charry, The Divine Comedy, Danny Elfman, George Gershwin, Gonzales, Richard Gotainer, Albert Marcœur, Harry Nilsson, Renaldo and the Loaf, Django Reinhardt, The Residents, Snakefinger, Talking Heads, Tuxedomoon, Rufus Wainwright, Robert Wyatt, XTC...

Suite : Bruxelles

Bruxelles

1980 : liberté chérie.

bruxelles

École buissonnière et vie nocturne, plongée dans l'anarchie de la scène musicale bruxelloise.

À cette époque, la ville attire des musiciens du monde entier, des artistes purs et durs, qui font tout voler en éclats, comme Tuxedomoon de San Francisco, ou l'ami de Vincent, virtuose de la flûte baroque qui prenait son groupe punk tout au sérieux.

Vincent et sa bande expérimentent, mélangeant allègrement les genres et les influences.

Cet état d'esprit reflète parfaitement l'hétérogénéité culturelle de l'endroit et de l'époque, mais il pense naïvement que c’est la norme, que les musiciens, où qu'ils soient, se dévouent avant tout à la musique, sous toutes ses formes, sans sectarisme, en se moquant éperdument du qu'en-dira-t-on.

Ce n'est que plus tard, ayant quitté Bruxelles, qu'il s'apercevra qu'il n'en est rien. Mais il sera alors trop tard. Élevé au sein bruxellois, il a été contaminé à jamais par cet esprit de liberté qui transparaît encore dans tout ce qu'il fait.

Haut

« Côtoyer et jouer avec des membres de groupes novateurs comme Aksak Maboul, don't l'album 11 danses pour combattre la migraine, reste un de mes principaux disques de chevet ».

Bas

« Bien que j'avais écrit une quantité impressionnante de partitions à la main (chansons ou musique de chambre plus complexe), je ne savais pas lire couramment la musique, ce qui m'a fermé les portes des écoles et conservatoires ».

Suite : New York

New York

83–91 : choc sur choc.

new york

C’est l’histoire classique du jeune « provincial » qui débarque à New York, les yeux ébahis et le souffle coupé, électrisé par l’architecture de la ville, sa vie culturelle et cet état d’esprit si… new-yorkais.

C’est cette énergie qui a nourri sa créativité pendant sa période la plus féconde à ce jour.

Entre deux boulots de serveur ou de barman dans les bars de SoHo et les clubs de TriBeCa, il joue du saxophone, notamment dans un groupe. Mais Vincent et le chanteur se lâchent un peu trop sur scène au goût des autres membres, qui s’en vont. C’est alors que Vincent se consacre principalement à la composition, et qu’il enregistre avec son Mac et son clavier MIDI, qui le libèrent de toute contrainte extérieure.

Le charme de New York se dissout au fil des années dans la religiosité, le matérialisme, l’individualisme et tous les conservatismes des États-Unis. Sa musique prend une tournure plus sombre, comme dans son projet le plus ambitieux de l’époque, Appliance Intelligence. Il en compose les mélodies et les paroles au rythme de ses pas, déambulant dans les rues de New York. Ses mélodies insidieuses et ses paroles subtiles racontent l’histoire poignante d’une machine dotée d’intelligence, confrontée à la bêtise et à l’intolérance des représentants de la société américaine d’alors.

Haut

« Jouer en première partie des Fleshtones au Peppermint Lounge. Et l'achat de mon premier Mac et clavier MIDI, grâce auxquels je pouvais me passer de musiciens pour entendre la musique que j'avais en tête ».

Bas

« Un jour, j'ai fait la manche au saxophone, sans gagner de quoi me payer un ticket de métro pour rentrer chez moi ».

Suite : Paris

Paris

90's : le retour du fils prodigue.

paris

Vincent retourne à Paris, sa ville natale, où il se lance dans le multimédia, qui n’en est qu’à ses premiers balbutiements.

Devenu un véritable geek, il réalise intégralement un CD-ROM ludo-éducatif pour son fils d’un an et demi. Il le conçoit de sorte que bébé puisse taper n’importe où sur le clavier pour déclencher des animations amusantes (le bébé en question utilise désormais Facebook en latin). Sa musique, ainsi que des reprises de grands classiques comme… Frère Jacques, agrémentent la bande-son de « Peek-a-boo ».

Ce travail lui ouvre les portes d'une agence pionnière où il est à nouveau entouré d’esprits créatifs et indépendants. Ce monde lui sied à merveille, car il lui permet de tirer parti de ses aptitudes musicales, graphiques et informatiques.

Vincent continue à composer chez lui, à l’aide de logiciels de plus en plus sophistiqués. Parallèlement, il décide d’apprendre à jouer ses morceaux à la guitare, pour ne pas être pris au dépourvu, au cas où…

Haut

« Mon CD-ROM Peek-a-boo a été publié en France et en Amérique du Nord ».

Bas

« Pour le jeu qui consistait à habiller Peek-a-boo, l'éditeur américain a exigé qu'on ne puisse pas partir de zéro (bref, que je lui remette son slip…) »

Le Web

XXIe siècle : anarchie bis.

web

Sur le Web, repère par excellence de non-conformistes et rebelles de tous poils, Vincent rencontre régulièrement des artistes et musiciens du monde entier qui comme lui, ne se formalisent pas trop.

Il collabore en ligne avec des âmes sœurs, échangeant pistes et paroles, à la manière d’un cadavre exquis. C’est ainsi qu’il devient membre du groupe virtuel Remote Possibility fondé par Matt Love, un vétéran de la scène musicale de Seattle, et qui sévit désormais au Canada.

Au fil des années, la musique de Vincent se répand aux quatre coins de la toile. Divers cinéastes indépendants, artistes et autres entrepreneurs 2.0 le contactent pour utiliser sa musique à des fins plus ou moins farfelues. Par exemple, la marche militaire qui clôt Dark Indigo, un morceau écrit quelques jours avant l’invasion de l’Iraq, sert de bande-son au bêtisier d’un long métrage finlandais sur le snowboard. Comme vous pouvez l’imaginer, Vincent apprécie plutôt ce genre d’incongruités.

Il n’en reste pas moins que c’est précisément cet éparpillement qui l’a enfin poussé à concevoir ce site vitrine.

Vincent continue à composer et à enregistrer dans son home studio, et il s’est récemment aventuré sur le terrain de la vidéo… Il est également l’auteur du blog-BD Geeks In Love.

Haut

« Yann Le Bihan, musicien, militant et fan qui habitait La Réunion a demandé à sa mère à Nice de m'envoyer un clavier MIDI qu'il n'utilisait pas, lorsqu'il a lu sur mon blog que le mien avait rendu l'âme. Et ma collaboration avec Matt Love sur Remote Possibility ».

Bas

« J'ai été contacté par un label indépendant de Floride qui souhaitait inclure Dinosaur sur une compil de musique punk. Ils ont été frappés par quatre ouragans en six semaine et je n'ai plus jamais eu de leurs nouvelles ».

Pamela Poole, 2009
(Traduit de l'américain par Nicolas et Vincent Knobil)